Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

L'exposition Périssent les colonies plutôt qu'un principe ! (3)   Synthèses

Vincent Ogé 1790

Révolution Française.net publie en feuilleton les panneaux de l’exposition Périssent les colonies plutôt qu’un principe ! coordonnée par Florence Gauthier. Après la première livraison et la deuxième, voici la troisième.

Les insurrections au nom du droit naturel dans la Caraïbe (1789-1802)

"Tous les esclaves ne font qu'un cri : liberté"
Dès la mise en place de la traite négrière et de l'esclavage, des résistances multiformes apparurent. Au XVIIIe siècle, les esclaves s'approprient la langue des Lumières pour légitimer leurs actions. L'exemple des Révolutions française et haïtienne renforce les aspirations à la liberté dans la Caraïbe et radicalise les objectifs insurrectionnels en visant la destruction du système colonial.

Saint-Pierre, août 1789. A la Martinique, des esclaves alliés à des "libres de couleur" tentent une insurrection dans la ville de Saint-Pierre, en soulevant les ateliers.

Voir la suite du troisième volet de l'exposition en .pdf

Maison-musée de Saint-Just   Annonces

Inauguration de la nouvelle présentation de la maison-musée de Saint-Just à Blérancourt (Aisne) le samedi 26 juin 2010 à 11 heures :

"Réhabilitée et ouverte au public il y a 14 ans, la maison où le jeune Conventionnel avait vécu dès son enfance jusqu’en 1792, fait aujourd’hui peau neuve en introduisant des moyens numériques modernes. Cinq séquences retracent le parcours de Saint-Just en Révolution à travers cinq grands écrans tactiles; plusieurs niveaux de lecture (grand public, public érudit ou scolaires), permettront à chaque visiteur de suivre l'exposition virtuelle à son rythme. Le parti retenu a été celui de l'Histoire conjugué avec l'interactivité et l'évolutivité offertes par les moyens audio-visuels modernes, ce qui favorisera la mise en valeur du patrimoine historique de Blérancourt et permettra à la maison de Saint-Just de gagner en attractivité, tout en conservant son cachet original. Le projet s'est efforcé de rester le plus neutre possible afin que chaque visiteur se détermine en toute liberté face à ce destin si contrasté."

Voir le site de l'Association pour la sauvegarde de la maison de Saint-Just pour le communiqué de presse et l'invitation

Médéric Moreau de Saint Méry contre Julien Raimond (1789-1791)   En ligne

Par Florence Gauthier, ICT, Université Paris Diderot-Paris 7

Julien Raimond, comme Moreau de Saint Méry, ont été peu étudiés, mais déjà des préjugés ont campé nos deux protagonistes. Pour l’éternité ? Nous ne le souhaitons pas et allons tenter d’éclairer la biographie et la rencontre de ces deux personnages. Au passage, nous découvrirons la source de quelques-uns de ces préjugés.

Que dit-on de Julien Raimond ? Né en 1744 à Bainet, dans la province du Sud de Saint-Domingue, il mourut en 1801. Luc Nemours lui a consacré une brève étude, publiée en 1951, dans laquelle il le présente comme le chef des gens de couleur de Saint-Domingue. Dans son beau travail consacré à la catégorie des libres de couleur dans les colonies françaises de la Caraïbe de 1635 à 1833, Yvan Debbasch présente Julien Raimond comme un défenseur des libres de couleur. John Garrigus, dans une étude de 1990, estime lui aussi que Raimond s’est occupé de défendre les droits de sa couleur. Enfin, Pierre Pluchon, un historien qui ne cache pas ses préjugés racistes, dresse un portrait doublement péjoratif de Julien Raimond, l’un des chefs mulâtres libres qui fut, avec son gendre Pascal, un affairiste à la conduite trouble.

Lire la suite dans Le Canard Républicain

1789 secondes   Actuel

A l'occasion du spectacle de rue 1789 secondes de la Compagnie Internationale Alligator , les habitants de Villeurbanne sont invités à rédiger leurs doléances. Présentation du spectacle : "Retour vers le passé, retour lointain jusqu’à la Révolution française. 1 789 secondes, création mouvementée et touchante de la compagnie Internationale Alligator, nous précipite dans ces années lumières obscures. La période est revisitée à trois cents à l’heure, la scène à 360° pour une performance qui joue avec la rue et l’explore sous toutes ses coutures. Le public, en plein coeur de l’action, se voit entraîné, interpellé, voire même choqué mais toujours impliqué puisqu’il passe tour à tour d’un rôle de citoyen à celui de député, puis de Tiers État ou encore d’armée en marche…
Réel pont entre passé et présent, la compagnie Internationale Alligator, qui arpente une nouvelle dynamique, offre ici un spectacle où les événements de l’époque résonnent malicieusement avec l’histoire d’aujourd’hui."

Lire la suite et voir la bande annonce du spectacle

La Bastille, ou « l’Enfer des vivants »   Annonces

Texte de présentation de l'exposition La Bastille, ou « l’Enfer des vivants » qui aura lieu du 9 novembre 2010 au 11 février 2011 à la Bibliothèque de l’Arsenal-BnF.

La Bastille, si présente dans la mémoire collective française, a disparu, mais ses archives, conservées à la bibliothèque de l’Arsenal continuent à la faire vivre. Lors de la prise de la forteresse le 14 juillet 1789, les émeutiers précipitent dans les fossés les archives qui y sont gardées. Après diverses tribulations, elles sont récupérées en 1798 par l’administrateur de la Bibliothèque de l’Arsenal. Plus ou moins oubliées, elles sont peu à peu « dévoilées » au cours du XIXe siècle, acquérant une aura chargée de mystère.
Organiser une exposition sur l'embastillement, sur le lieu même de conservation de ces archives, a donc paru une évidence. Construite sous Charles V pour la défense de l’Est parisien, la forteresse a toujours joué le rôle de prison ; mais c’est à partir du règne personnel de Louis XIV qu’elle devient cette « Bastille de droit divin », prison politique fonctionnant sur le mode du « bon plaisir » et du secret. Des plus grands personnages jusqu’au petit peuple « maldisant », la Bastille accueille des prisonniers de toutes classes, et n’est nullement réservée à une élite sociale et intellectuelle, comme on l’a souvent imaginé. L’exposition entend montrer l’écart entre les réalités dont témoignent les archives, et les légendes qui sont attachées à la forteresse, donnant l’image réelle de la société d’Ancien Régime, jusqu’en ses dernières années.
Plusieurs pièces spectaculaires sont présentées comme la maquette monumentale de la Bastille ou la « chemise » de Latude portant un texte écrit avec son sang, mais surtout de fascinantes pièces d'archives, qui constituent le cœur de l’exposition. De ces documents souvent encore tachés de la boue des fossés, revêtus de signatures illustres ou couverts des humbles écritures des prisonniers, émane une indéniable force émotionnelle.

 

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